La richesse du site s'apprécie au travers du nombre et de la diversité des habitats naturels qui y évoluent.
Enjeux pour les habitats et les espèces du site
Habitats d’intérêt communautaire qui justifient la désignation du site
* Habitat prioritaire
Code et nom de l'habitat | Principales caractéristiques | Etat de conservation à l'échelle biogéographique / sur le siteLocalisation sur le siteEnjeux particuliers sur le site | Exemples d'incidences possibles d'un projet | Exemples de mesures pour éviter ou limiter les incidences d'un projet |
4030Landes sèches européennes | Landes assez sèches à sèches en climat (sub)atlantique, sur sols siliceux des plaines et basses montagnes, riches en bruyères, ajoncs, genêts... | Mauvais / bonLandes basses à Callune2 ha (0,2 % du site)Surtout sur les hauts des versants orientés au sud ou à l’ouest, notamment sur les communes de Champs/Tarentaine et Trémouille.Milieux ouverts primordiaux pour de nombreux animaux notamment les oiseaux de proie, comme lieu d’observation et d’affût.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Fermeture du milieu par les ligneux (naturelle ou artificielle : plantations) et envahissement par la Fougère-aigle | Maintenir le caractère semi-ouvert du milieu par pâturage extensif ou intervention mécanique (coupe / gyrobroyage des ligneux, voire brûlage...) |
Tassement du sol (lié à la fréquentation, à des travaux...) | Canaliser la fréquentation touristique, si nécessaire mettre en défens les secteurs les plus exposés, éviter toute intervention sur le sol | |||
Ecobuage mal maîtrisé | Strictement encadrer cette pratique | |||
Fertilisation du sol | Ne pas amender | |||
5120Formations montagnardes à Genêt purgatif | Landes à Genêt purgatif des montagnes sud-ouest européennes, souvent associées aux formations à Genévrier nain ou aux landes-hérisson (landes basses, denses et épineuses), et physionomiquement similaires à ces dernières. | Favorable / bon8 ha (0,8 % du site)Petites surfaces ; formations les plus typiques vers le rocher de l'Ecureuil (commune de Champs/Tarentaine) ou en forêt domaniale de Maubert et Gaulis en parcelle 20 sous la place de dépôt.Intérêt patrimonial très faible d’un point de vue botanique mais certainement intéressant pour la faune en tant que zone de refuge au vu de l’inaccessibilité du milieu aux prédateurs.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Colonisation progressive par la forêt (bouleaux, saules et Pin Sylvestre) | Pratiquer un débroussaillage manuel ou mécanisé |
Exercer un pâturage extensif régulier (bovin ou mixte bovin/ovin), à forte charge et de courte durée (de juillet à fin septembre) sur les zones herbacées | ||||
Reboisements artificiels | Ne pas planter | |||
Ecobuage mal maîtrisé | Strictement encadrer cette pratique, de façon cyclique (tous les 15 ans) | |||
6430Mégaphorbiaies eutrophes | Bordures humides d'herbes hautes bordant les cours d’eau et les forêts, sur sols riches en azote | Inadéquat / bonMégaphorbiaie à Pétasite hybride0,04 ha (0,004 % du site)Combe Noire de la forêt d’Algère, et sous la D678 en rive droite de la Rhue au poste électrique de Coindre.Intérêt patrimonial élevé (végétation peu répandue dans le Cantal).Fort enjeu de conservation sur le site | Comblement et drainage (envahissement par les ligneux : saules...) | Maintenir l'ouverture du milieu :- en garantissant l’alimentation en eau et en matière organique,- par fauche et/ou pâturage extensifs, voire débroussaillage |
Introduction de plantes envahissantes | Proscrire, lutter de façon mécanique (pas chimique) si déjà implantées, veiller à ne pas en introduire lors des interventions de débroussaillage | |||
Artificialisation des lisières, plantations | Proscrire | |||
7110*Tourbières hautes actives | Tourbières acides, pauvres en éléments minéraux nutritifs, surtout alimentées par les précipitations, à niveau d’eau plus élevé que la nappe phréatique environnante, avec une végétation de plantes vivaces dominée par les buttes à sphaignes colorées (permettant la croissance de la tourbière) | Mauvais / bon0,4 ha (0,04 % du site)Une seule localité sur le site en forêt de Couderc (commune de Trémouille).Habitat rare sur le site mais encore bien présent dans les régions Artense et Cantal / Cézallier. Présence d’espèces animales rares ou peu communes, et de quelques espèces végétales protégées ou rares.Fort enjeu de conservation sur le site | Piétinement des buttes à sphaignes | Mise en défens |
Canalisation de la fréquentation touristique | ||||
Assèchement / perturbation de l’hydrologie (colonisation par les bouleaux, les saules et le Pin sylvestre) | Maintenir / restaurer les conditions hydrologiques et le caractère ouvert du milieu en favorisant le pâturage extensif | |||
Plantation de résineux, drainage, fertilisation, amendement à la chaux vive, épandage de pesticides, écobuage, gyrobroyage | Proscrire ces pratiques | |||
7140Tourbières de transition et tremblants | Pelouses tremblantes ou flottantes (radeaux) en surface d’étendues d’eau pauvres en éléments minéraux nutritifs, aux communautés végétales variées (dominante des petites laîches, associées aux sphaignes et autres mousses) | Mauvais / bon0,01 ha (0,001 % du site)Présence d’espèces animales rares ou peu communes, et d'espèces végétales protégées ou rares.Une seule localité dans le site des Gorges de la Rhue en forêt de Couderc (commune de Trémouille).Fort enjeu de conservation sur le site | Piétinement des communautés végétales typiques | Mise en défens |
Canalisation de la fréquentation touristique | ||||
Assèchement / perturbation de l’hydrologie (colonisation par les ligneux : bouleaux, les saules et le Pin sylvestre, ou les hautes herbes : calamagrostides) | Maintenir / restaurer les conditions hydrologiques et le caractère ouvert du milieu en favorisant le pâturage extensif | |||
Plantation de résineux, drainage, fertilisation, amendement à la chaux vive, épandage de pesticides, écobuage, gyrobroyage | Proscrire ces pratiques | |||
8150Eboulis médio-européens siliceux des régions hautes | Éboulis siliceux des collines (caractérisés par l'Epilobe des collines, le Galéopsis des champs, le Séneçon visqueux, le Muflier à feuilles de pâquerette ou la Cryptogramme crépue), à l'exception de ceux colonisés par des formes très appauvries des communautés alpines, souvent riches en mousses, lichens et parfois fougères (résultant souvent de l'exploitation de carrières). | Favorable / non évalué1 ha (0,1 % du site)Habitat ponctuel sur les pentes d’adret, dans le secteur du rocher de l’Ecureuil.Pas d'espèce à forte valeur patrimoniale.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Aménagements de routes et pistes (pastorales, forestières….) | Eviter ces aménagements et en général, ne pas intervenir sur cet habitat |
Enrichissement progressif du milieu | Contrôler la végétation ligneuse si nécessaire | |||
8220Pentes rocheuses siliceuses | Végétation des fentes des falaises siliceuses de l'intérieur des terres | Favorable /Falaises siliceuses des Cévennes3 ha (0,3 % du site)Falaises siliceuses du Massif central0,3 ha (0,02 % du site)Faibles surfaces au niveau des nombreux affleurements rocheux et falaises le long des gorges et des affluents (Petite Rhue et combe Noire).Peuvent abriter une plante protégée en Auvergne (Biscutella arvernensis).Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Surfréquentation suite à l'équipement de voies d’escalade ou de via ferrata, avec le nettoyage de la falaise que cela implique | Mettre en défens, interdire l'accès au moins de façon périodique (phase de végétation) |
Exploitation de la roche | Proscrire | |||
8230Pelouses pionnières sur dômes rocheux | Communautés pionnières et ouvertes colonisant les sols superficiels des roches siliceuses, adaptées à la sécheresse et caractérisées par de nombreux lichens, mousses et Crassulacées (plantes grasses comme les orpins) | Favorable / bon3 ha (0,3 % du site)Présence sur l’ensemble des gorges au niveau des falaises et affleurements rocheux lorsque les conditions écologiques sont favorables, mais surfaces couvertes très faibles.Aucune espèce protégée, mais plantes peu communes.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Régression ou disparition d'espèces (car appétentes pour le bétail ou les Chamois et chèvres) | Mettre en défens les sites trop abroutis |
Maintenir un pâturage occasionnel extensif (0,2 UGB/an/ha) | ||||
Affouragement du bétail sur l’habitat favorisant l’enrichissement en matière organique | Nourrir le bétail en dehors de l'habitat | |||
Envahissement par les ligneux | Elimination des ligneux avec exportation des produits de coupe | |||
Mise en culture (fertilisation, traitements chimiques), aménagements, exploitation de la roche, circulation de tout-terrain | Proscrire | |||
9120Hêtraies acidiphiles atlantiques à Houx | Hêtraies à Houx sur sol acide des plaines et montagnes, en climat atlantique humide (arrosé), intégrant les hêtraies-chênaies, hêtraies-sapinières ou hêtraies pures | Inconnu / bonHêtraies montagnardes à Houx87 ha (8,5 % du site)Hêtraies-chênaies collinéennes à Houx68 ha (6,6 % du site)Surtout localisées dans le massif des Maubert et les forêts de Trémouille et Saint-Amandin.Habitat représentatif des hêtraies à Houx auvergnates, assez répandu en Auvergne, sans espèce rare ou protégée. Faciès riches en Houx assez localisés.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Coupes rases, destruction physique directe (transformation des peuplements par substitution d'essences, création de pistes) ou lors de travaux en périphérie | Eviter les coupes trop importantes et maintenir une strate arborescente consistante et un couvert semi-ouvert, favoriser le mélange des essences |
Préférer une gestion jardinatoire arbre par arbre ou par bouquets favorisant la production de bois d’œuvre | ||||
Conserver les arbres morts ou vieillissants, si possible loin des chemins pour éviter les vis-à-vis avec les promeneurs | ||||
Ne pas planter d'essences non locales : favoriser les provenances régionales | ||||
Limiter les travaux mécaniques, l'accès aux engins motorisés et éviter la création de nouvelles pistes | ||||
Utilisation de produits agropharmaceutiques | Proscrire | |||
Diminution / disparition au profit de la hêtraie-sapinière | Créer des corridors biologiques pour diminuer l'isolement de l'habitat | |||
9130Hêtraies à Aspérule | Forêts à Hêtre (parfois avec l'Epicéa et le Sapin) sur sols neutres, à humus doux (mull), des domaines médio-européen et atlantique, à strate herbacée plus riche et abondante que celle des 9110 et 9120 (forte représentation : Anémone des bois, Gaillet odorant, Mélique uniflore, Lamier jaune, dentaires. | Inadéquat /Hêtraies-chênaies à Mélique ou Chèvrefeuille0,1 ha (0,01 % du site)Versant sud, en rive droite de la Rhue au niveau du bois des Lessards et à mi-versant à l’est de la conduite forcée au niveau du barrage de Voussaire.Habitat représentatif des hêtraies-chênaies un peu acides collinéennes d’Auvergne, assez répandu dans le Massif central mais couvrant une très faible surface sur le site, abritant le Lys martagon - protégé au niveau régional.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Coupes rases, destruction physique directe (transformation des peuplements par substitution d'essences, création de pistes) ou lors de travaux en périphérie | Favoriser la régénération naturelle du Hêtre (et du Sapin s'il est présent) en adaptant la gestion sylvicole (pratiquer des éclaircies favorisant la germination des faînes...) |
Maintenir une strate arborescente consistante et un couvert semi-ombragé | ||||
Maintenir une bonne répartition des classes d’age, ainsi que les arbres morts / vieillissants et les bois morts à terre | ||||
Préférer une gestion jardinatoire arbre par arbre ou par bouquets favorisant la production de bois d’œuvre | ||||
Ne pas planter d'essences non locales : résineux... | ||||
Limiter les travaux mécaniques, l'accès aux engins motorisés et éviter la création de nouvelles pistes | ||||
Pression trop importante du gibier sur la strate arbustive et herbacée | Accroître la pression de chasse sur les espèces concernées | |||
Utilisation de produits agropharmaceutiques | Eviter | |||
9180*Forêts de pentes, d'éboulis ou de ravins | Forêts mélangées d’espèces secondaires sur éboulis grossiers, pentes rocheuses ou versants abrupts, en conditions le plus souvent calcaires mais parfois siliceuses, comprenant un groupement des milieux froids et humides (dominé par l’Erable sycomore), et un groupement des éboulis secs et chauds dominé par les Tilleuls à petites et grandes feuilles. | Favorable / bonTillaies sur sols basiques19 ha (2 % du site)Tillaies sur sols acides0,03 ha (0,003 % du site)Forêts de ravins sèches à Lierre sur blocs0,2 ha (0,02 % du site)Assez bien représenté dans les vallons encaissés du site, ou les pentes les plus fortes. Formations les plus typiques dans la combe Noire et sur le plateau d'Algère.Eboulis boisés exceptionnels à l’échelle de la région. Habitat rare et de faible étendue sur le site, en particulier pour les stades les plus typiques. Faciès riche en Scolopendre rare ; présence d’ormes résistants à la graphiose et de quelques espèces remarquables.Fort enjeu de conservation sur le site | Coupes rases, ouvertures importantes des peuplements (risque d’envahissement par les ronces), destruction physique directe ou lors de travaux en périphérie | Laisser en l'état ou limiter les coupes à un tiers du couvert (maintenir des milieux semi-ouverts) |
Maintenir les arbres morts et vieillissants | ||||
Tassement du sol lors de passages d’engins | Protéger le substrat contre toute perturbation forte | |||
Création de pistes | Proscrire | |||
Utilisation des ravins comme décharges | Proscrire | |||
Substitution d'essences / plantations d'essences non autochtones | Maintenir la composition en essences ligneuses autochtones | |||
Préserver les Ormes de montagne, potentiellement résistants à la graphiose | ||||
91D0*Tourbières boisées | Forêts de feuillus (Bouleau pubescent) ou de conifères (Epicéa, Pins sylvestre et à crochets) sur substrat tourbeux, le niveau de la nappe phréatique étant toujours élevé et l'eau très pauvre en éléments nutritifs (tourbières hautes et bas-marais acides), avec des espèces caractéristiques telles que la Bourdaine, les airelles, sphaignes ou laîches. | Inadéquat / inconnuSapinières au contact des tourbières bombées0,9 ha (0,09 % du site)Formations les plus typiques en forêt sectionale de Coudert (commune de Trémouille).Habitat très peu fréquent dans le Cantal (un seul autre individu près du lac de La Crégut) ; présence de Vaccinium oxycoccos (espèce protégée au niveau régional).Fort enjeu de conservation sur le site | Evolution vers la pineraie sèche | Maintenir le caractère humide |
Assèchement lié au drainage | Proscrire le drainage | |||
91E0*Forêts alluviales résiduelles | Aulnaies-frênaies bordant les cours d’eau de plaines et de collines, sur sols riches en dépôts alluviaux et inondés par les crues (mais bien drainés et aérés pendant les basses eaux), à strate herbacée riche en grandes espèces et plantes vernales | Mauvais / bonAulnaies-frênaies à Laîche espacée des petits ruisseaux7 ha (0,7 % du site)Aulnaies-frênaies des rivières à eaux rapides à Stellaire des bois sur alluvions siliceuses0,6 ha (0,06 % du site)Habitat ponctuel le long des rives de la Rhue et du Gabacut.Quelques végétaux remarquables, comme l’Orme de montagne.Fort enjeu de conservation sur le site | Coupes rases et substitution d’essences non adaptées (peupliers, résineux) entraînant un fort dynamisme des ronces et une détérioration des berges lors de crues | Conserver les essences locales présentes et favoriser leur mélange : aulnes et frênes en strate supérieure |
Privilégier une régénération naturelle et diversifiée ainsi qu'un couvert léger | ||||
Maintien en l'état ou limiter les coupes à un tiers du couvert, pratiquer une coupe raisonnée des arbres de bord de cours d'eau | ||||
Maintenir les arbres morts et vieillissants, sauf à proximité immédiate de l'eau | ||||
Travaux de nettoyage | Maintenir la strate arbustive | |||
Proscrire l’apport de produits chimiques | ||||
Tassement du sol humide, déstabilisation des berges et perturbation du cours d'eau lors de passages d’engins | Proscrire le passage d'engins sur le sol humide (débardage...) | |||
Utiliser des passerelles pour le franchissement du cours d’eau | ||||
Limiter l’accès direct du bétail aux berges (clôtures, pompes de prairie) | ||||
Création de pistes, aménagements, carrières | Proscrire | |||
Submersion de l'habitat par création de plan d'eau (barrage) et lâchers | Ne pas créer de nouveaux barrages, étaler si possible les lâchers | |||
Drainage et tous travaux perturbant les conditions hydrologiques | Ne pas drainer, maintenir la dynamique du cours d'eau | |||
Introduction de plantes envahissantes | Proscrire, lutter de façon mécanique ou thermique (pas chimique) si déjà implantées | |||
9410Forêts acidiphiles à Epicéa | Forêts montagnardes et subalpines installées en conditions climatiques froides, sur sols et humus (le sol étant parfois limité à une couche épaisse d’humus) très acides, essentiellement des pessières mais aussi quelques sapinières à la flore et aux caractéristiques écologiques similaires. | Favorable / inconnuSapinières à Bazzanie à 3 lobes sur éboulis acides0,3 ha (0,03 % du site)Combe Noire en face du roc Blanc (sur l’ubac d’une gorges secondaire remontant pour passer sur la forêt domaniale d’Algère - piste forestière en contrebas).Habitat très original et rarissime en Auvergne. En 1992, un individu connu seulement sur le site ; un autre dans un site remarquable proche : les Tranchades de Laquairie.Enjeu de conservation intermédiaire sur le site | Coupes rases | Proscrire ; laisser évoluer naturellement le milieu |
Elagage sur place sans ramassage du bois coupé | Proscrire au vu des très faibles surfaces concernées | |||
Création / élargissement de pistes | Proscrire au vu des très faibles surfaces concernées |