Espèces d'intérêt communautaire qui justifient la désignation du site
*Espèce prioritaire
Code et nom de l'espèce | Principales caractéristiques | Etat de conservation à l'échelle biogéographique / sur le siteLocalisation sur le siteEnjeux particuliers sur le site | Exemples d'incidences possibles d'un projet | Exemples de mesures pour éviter ou limiter les incidences d'un projet |
1087*Rosalie des Alpes | Coléoptère mesurant 15-38 mm, couvert d’un duvet bleu cendré, portant 3 taches noires sur les élytres et aux antennes dépassant nettement l'extrémité de l'abdomen. Adepte des hêtraies ou hêtraies-sapinières (montagne), des saules et frênes âgés (plaine), aussi bien sur des arbres isolés que dans les allées et les ripisylves. | Inadéquat / inconnu2 stations.Très peu de données. | Exploitation intensive des forêts (sylviculture à courte révolution) | Maintenir les forêts âgées et créer des îlots de vieillissement pour permettre aux classes d’âge de Hêtres de se renouveler |
Ne pas nettoyer le sous-bois : conserver les chablis et chandelles, les arbres morts et vieillissants, les vieilles souches | ||||
Eviter les coupes rases et maintenir un couvert végétal semi-ouvert | ||||
4026Rhysodes sulcatus | Coléoptère carabe très allongé de 7-8 mm de long, d'un brun doré, au thorax entièrement creusé par 3 sillons longitudinaux et à l'abdomen parcouru de nombreuses stries longitudinales, présentant des antennes luisantes et constituées d'articles en forme de perles. Relicte glaciaire, hôte des vieilles forêts froides et humides (sapinières, hêtraies) de ravins, vivant dans les couches les plus profondes des gros troncs très décomposés de Hêtres et Sapins (bois pourri, calciné ou sec et dur). | Inconnu / inconnu16 stations.Très peu de données.Espèce très rare en France, seulement connue des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées, de l’Aude, de la Lozère, du Cantal, de la Haute-Savoie et des Vosges. | Exploitation intensive des forêts (sylviculture à courte révolution) | Maintenir les forêts âgées et créer des îlots de vieillissement pour permettre aux classes d’âge de se renouveler |
Fragmentation des grands ensembles forestiers | Ne pas nettoyer le sous-bois : conserver les chablis et chandelles, les arbres morts et vieillissants, les vieilles souches | |||
Eviter les coupes rases et maintenir un couvert végétal semi-ouvert | ||||
Maintenir la continuité spatiale des vieilles forêts (continuité spatiale de tels habitats depuis 10000 ans) | ||||
1092Ecrevisse à pattes blanches | Espèce au corps allongé (8-12 cm) et aplati, recouvert d'une carapace ; yeux portés par un pédoncule mobile, longues antennes, 5 paires de pattes, les 3 premières terminées en pinces ; dimorphisme sexuel croissant avec l'âge (élargissement de l'abdomen de la femelle et développement des grandes pinces du mâle) ; dessus en général vert bronze à brun sombre, dessous pâle notamment au niveau des pinces, rostre en triangle à crête médiane peu marquée et non denticulée. Adepte des eaux pérennes claires, fraîches, peu profondes, bien oxygénées, plutôt calcaires et riches en abris variés (cailloux, blocs, racines, bois morts, herbiers aquatiques), même stagnantes. | Mauvais / inconnu2 stations.Très peu de données. | Atteintes physiques aux cours d'eau : recalibrage et curage | Préserver l’habitat de l’espèce en évitant ces atteintes |
Altération de la qualité de l'eau (pollutions, rejets, lâchers de barrages accroissant la turbidité...) | Maintenir / restaurer la qualité de l’eau | |||
1163Chabot commun | Petit poisson (10 à 17 cm de long) à grosse tête aplatie et corps en forme de massue, recouvert de mucus ; opercule terminé par une petite épine, robe gris-vert tachée de brun avec souvent des bandes transversales, assurant un bon camouflage, nageoires pectorales en large éventail de part et d’autre de la tête, première nageoire dorsale épineuse. Adepte des eaux courantes fraîches et bien oxygénées, à fond sableux ou rocailleux : cours supérieur des rivières et torrents, mais aussi ruisseaux de plaine et lacs bien oxygénés (souvent associé à la Truite commune). | Favorable / inconnuPonctuel (quelques individus ?) sur le cours de la Rhue inclus en site Natura 2000, mais inconnu sur les parties amont des rivières pourtant favorables comme la Petite Rhue. | Création d'ouvrages au fil de l'eau (réchauffement de l'eau et obstacle aux déplacements des poissons et sédiments) | Maintien du débit réservé pour éviter le réchauffement |
Effacer les obstacles ou installer des passes à poissons adéquates | ||||
Moduler les lâchers et vidanges qui envasent le substrat et augmentent la lame d'eau | ||||
Préserver les radiers | ||||
Travaux et aménagements modifiant le fond du lit | Installer des dispositifs de franchissement des cours d'eau lors du débardage forestier | |||
Recalibrage et curage des cours d'eau, atteinte aux ripisylves | Proscrire | |||
Pollution de l'eau | Mettre en place des bandes enherbées au bord des cours d'eau (rôle filtrant), ne pas planter de résineux pour ne pas acidifier | |||
Colmatage des sédiments grossiers par des fines | Poser des filtres lors de vidanges d'étangs ou de travaux dans le lit mineur | |||
Piétinement des cours d'eau par le bétail | Ne pas aménager de zones d'abreuvement dans les cours d'eau | |||
1303Petit Rhinolophe | Chauve-souris insectivore de 4 cm de long et 20-25 cm d'envergure, à l'appendice nasal en fer à cheval, gris-brun dessus, beige blanchâtre dessous. Adepte des paysages semi-ouverts. Hibernation en cavités naturelles ou artificielles, colonies de reproduction dans bâtiments et caves assez chaudes | Inadéquat /1 station (effectif maximal sur le site d’un seul individu en hibernation seulement, dans la grotte basse des Faux-Monnayeurs).Cantal : 140 individus recensés dans une vingtaine de sites (en Auvergne, 24 gîtes d’hibernation pour 150 individus). | Condamnation des gîtes d'hibernation et de mise bas (rénovation des vieux bâtiments, des ponts, des caves, etc., fermeture des anciennes mines...) | Maintenir l'accessibilité aux grottes, et bâtiments (tout en l'empêchant ou la réglementant pour les humains) |
Dérangement par le bruit (trafic routier...) et la lumière (éclairage public nocturne...) | Assurer la tranquillité et l'obscurité dans et autour des lieux d'hibernation et de mise bas ; limiter l’emploi des éclairages publics aux deux premières heures et à la dernière heure de la nuit (pour limiter la régression des papillons de nuit) | |||
Rupture de la continuité des corridors biologiques (haies, lisières, ripisylves) | Maintenir et entretenir ces corridors (même en milieu urbain) ainsi qu'un paysage diversifié, semi-ouvert | |||
Défrichement, mise en culture des prairies | Planter des haies ou des alignements d'arbres dans les milieux trop ouverts | |||
Plantations massives de résineux et sylviculture intensive | Ne pas planter, pratiquer une sylviculture extensive (maintien d'une strate buissonnante, conservation des arbres vieillissants, morts, à cavités...) | |||
Traitements phytosanitaires (cultures) et vétérinaires (bétail) | Limiter l'utilisation des insecticides | |||
Utiliser des vermifuges non nocifs pour les insectes dont se nourrissent les chauves-souris | ||||
Ne pas traiter juste au moment de la mise à l’herbe printanière des troupeaux, ni tous les animaux en même temps (en 2-3 fois) ; confiner le bétail pendant 15 jours en étable après | ||||
1304Grand Rhinolophe | Chauve-souris insectivore de 6-7 cm de long et 35-40 cm d'envergure, à l'appendice nasal en fer à cheval, fauve grisâtre dessus, chamois dessous. Adepte des paysages semi-ouverts. Hibernation en cavités naturelles ou artificielles, colonies de reproduction dans bâtiments et caves assez chaudes | Inadéquat /1 station (5-20 individus, dont 1-2 en estivage dans la partie haute de la grotte des Faux-Monnayeurs. | Voir 1303 | Voir 1303 |
1324Grand Murin | Chauve-souris insectivore de 6-8 cm de long et 35-43 cm d'envergure, à pelage gris-brun (dos) et blanc-gris (ventre, gorge), oreilles longues et larges. Adepte des futaies feuillues ou mixtes. Hibernation dans des cavités (naturelles ou artificielles), colonies de reproduction en sites assez secs et chauds (sous les toitures, parfois cavités) | Inconnu /1 station (4-20 individus, dont 2 en hibernation dans la grotte basse du site des Faux-Monnayeurs).Site très important pour l'hibernation de l'espèce (effectifs cantaliens ne totalisant qu’une vingtaine d’individus en hibernation éclatés dans moins de 10 gîtes différents). | Voir 1303 | Voir 1303 |
1355Loutre d'Europe | Grand Mustélidé (70-90 cm de long, 30-45 cm pour la queue) marron foncé, à gorge, poitrine et ventre grisâtres, corps fuselé et membres palmés. Adepte des eaux douces, saumâtres et marines (rivières, marais, étangs, rivages) | Favorable / inconnuEspèce bien présente sur la Rhue notamment en partie basse du cours (en aval des barrages) ; individus isolés a priori (pas de populations importantes), profitant du caractère encore sauvage des berges et de la qualité des eaux et de la ressource piscicole. | Pollution de l'eau | Ne pas polluer l'eau |
Création de pisciculture | La protéger pour éviter les prélèvements de poissons | |||
Création de route | Installer un passage à faune sous la route dans les secteurs sensibles | |||
Déboisement et aménagement des berges | Préserver / reconstituer les corridors de ripisylves | |||
Drainage des marais et tourbières, rectification et calibrage des cours d'eau | Ne pas drainer ni rectifier, maintenir les niveaux d'eau en période d'étiage | |||
Fragmentation des habitats | Conserver des habitats diversifiés (ripisylves notamment) | |||
Développement de plantes exotiques réduisant les potentialités alimentaires | Proscrire, lutter de façon mécanique (pas chimique) si déjà implantées | |||
1386Buxbaumie verte | Petite mousse surtout reconnaissable à sa grosse capsule (« fruit ») brun jaunâtre plus ou moins ovale (5-7 mm de long), insérée en oblique et par un renflement sur son pied, couverte de papilles irrégulières, se desquamant au milieu dans sa longueur et se détachant en automne (pied pouvant se maintenir d'une année à l'autre). Pionnière sur les bois pourrissants et fissurés non sur pied de conifères (sapins, pins, épicéas) et plus rarement de feuillus (chênes, Hêtre), en conditions ombragées et très humides (ubacs surtout), très rarement à même le sol. | Favorable /2 stations (environ 2 m2) dans les sapinières du massif d’Algère.Surtout recensée sur des troncs pourrissants de sapin, en faciès de hêtraies-sapinières ou de sapinières. | Coupes rases provoquant des mises en lumière importantes et le dessèchement des stations | Constituer des îlots de vieillissement (au moins un are par hectare) |
Maintenir des futaies irrégulières favorisant la persistance d’un couvert et de strates multiples | ||||
Exploitation des chablis diminuant la masse de bois mort dans les forêts et donc les supports potentiels | Maintenir de gros troncs en travers des lieux humides et ruisselets | |||
Travaux forestiers | Mettre en défens sur un périmètre de sécurité de 20 m autour de la station |